9BN-Izzo Blues Coalition

15 Septembre 2019
Par Claude Côté

L’indémodable Fender 1961

Couvert de l'album Izzo Blues Coalition
On connaît surtout Tino Izzo pour ses collaborations en tant que réalisateur, musicien, compositeur, arrangeur et multi-instrumentiste aux côtés de Céline Dion, Garou, Roch Voisine et France D’Amour, etc. Sa chanson Parler aux anges co-écrite avec Nancy Dumais sera primée au prochain Gala de la SOCAN le 22 septembre prochain. Mais le montréalais a toujours eu une grande passion pour le blues et les dix chansons qu’il dévoilait en avril dernier sous la bannière Izzo Blues Coalition ont de quoi réjouir.

En l’écoutant jouer de la guitare en power-trio, on pense bien sûr à la tonalité de Fender Stratocaster de Stevie Ray Vaughan, a posteriori, celle de Jimi Hendrix; bref, l’homme a bien choisi sa lutherie pour se coltiner à la note bleue.

Enregistré live en studio, avec l’ajout d’harmonies vocales et d’orgue ici et là, la saveur musicale de son blues musclé mais joué en finesse n’est pas sans rappeler la contribution du joueur de B3 Reese Wynans avec Double Trouble. On est en terrain familier et ça sonne diablement bien à l’oreille.

La première piste, Overkill, puise sans vergogne sur l’esprit SRV mais Izzo amène la proposition plus loin et en fait sienne. Ship’s Going Down est un stoner blues dont les premiers accords évoquent Manic Depression d’Hendrix, la section rythmique est bien soudée, la proposition blues-rock est aboutie, pas de doute! On poursuit l’écoute, Like You Do tombe plutôt à plat, on est plus dans l’exercice de style, Tell It Like It Is a toutes les raisons de ressembler à Spirit In The Sky, le vieux hit hippie de Norman Greenbaum, Mercy passe en mode funk, Izzo triture parfaitement sa strat avec des riffs entraînants, No Sugar offre une belle incursion sur la technique ‘’slide’’, Measure of a Man est un bijou de slow blues, la tonalité de sa guitare est parfait, encore ici, pensez au défunt virtuose texan, Lenny (Texas Flood) ou à Riviera Paradise (In Step), rien à redire. Du caviar pour les oreilles. Plus loin, Pork Chops n’ Apple Sauce est une instrumentale frénétique et la dernière du disque en fera sourire plusieurs, That’s The Way ( KC and the Sunshine Band) avec le rôle de contre-emploi à la limite pince-sans-rire, clôt l’album. Tout ça a de la gueule.
 
Et comme si le fantasme n’était pas assez assouvi, IBC s’est fait plaisir avec huit covers de classiques du blues (The Sky Is Crying, Crossroads, Little Wing, The Thrill Is Gone, Got My Mojo Working, etc. Vous pouvez regarder ici:
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