7BN-BluesBerry Jam

23 Mars 2017
Claude Bluesman

Tout le monde à bord du « Blues Train »

Blues Berry Jam
Le 15 février dernier a eu lieu le lancement, si attendu, du nouvel album Blues Train Station du groupe The Blues Berry Jam. Le Cd contient 10 chansons dont une original, Blues Train, conçu par le groupe et Melissa Diallo. 

Pour commencer je dois dire que la conception de la pochette, conçu par Virginie Tessier de Design Graphique, représente bien le thème voulu avec sa locomotive et des paysages de voyageur. Les titres des chansons et les noms des personnes, impliqué sur cet album, sont bien définies. De plus les origines et années des chansons sont identifiés ce qui, à mon avis, nous aides à mieux connaitre l'histoire du Blues.

Ils ont produit leur album et ce sont entouré d'une équipe qui nous donnes un résultat d'enregistrement digne des pros. Un studio tel que « Fast Forward » avec M. Bernard Benninger, un ingénieur de son comme Rob Heaney assisté de Maxime Philippe et à la réalisation et mixage M. J.D. Slim de Québec Blues, cela nous donne une qualité de CD bien structuré. 

Le band se compose d'une guitare, batterie, basse ou contrebasse, clavier, harmonica, mais en plus, flûte traversière, saxophone et trompette. Toute une panoplie d'instruments pour maximiser l'intégrité des pièces. N'oublions pas la voix énergisante de Lyne Bernard. Ils ont réussi à mettre une touche colorée à chacune des chansons, parfois nous voyageons à La Nouvelle-Orléans, passant par Memphis pour finir dans un piano bar de Chicago des années 30.

La première chanson « Blues Train », même si je la trouve un peux légère dans son originalité, donne le départ musical de la gare. La chanson est jouée comme une locomotive sur son départ et qui prend de la vitesse pour un long trajet sur la route du blues. L'enchainement avec « Kissing In The Dark » et son intro de contrebasse nous donne le ton de blues urbain avec piano et trompette sourdine, nous ne pouvons qu'apprécier cette pièce de 1961. La suivante « Cold Feet », plus guitare, reste dans les mêmes couleurs du bon vieux bar avec sa petite scène toute boucanée. Prochain arrêt Memphis avec « How Long, How Long Blues » suivi de « Dust My Broom » et « Dr Feelgood » d'Aretha Franklin, le groupe nous montre la maturité qu'ils ont avec le peaufinage de ces vieilles chansons interprétées avec justesse.

Nous repartons pour La Nouvelle-Orléans avec « Every Day I have the Blues » et « Nobody Knows You ». Nous ne manquons pas de passer par le bayou avec « Key To The Highway » et pour finir « Summertime » qui lui fait hommage avec leur interprétation à la Blues Berry Jam.

Non seulement nous avons voyagé à plusieurs gares, mais c’est un voyage dans le temps avec des pièces de 1925 à 2016. Ce grand voyage de lieux ou d'époques nous démontre bien que le BLUES vieillit très bien et je crois que c’est la mission qu'ils se sont donnée.

La musique bien structurée et très bien dosée, pas de solo trop long juste suffisant pour agrémenter les chansons. La voix énergisante avec des paroles bien prononcées que nous pouvons entendre clairement sans difficulté, mais un peu sur le même ton de chanson en chanson ce qui n'empêche en rien d'être de bonnes interprétations. Ils ont, depuis 20 ans, acquis de la maturité et des couleurs blues avec leur expérience qu'on ne peut dénigrer. Les membres du groupe The Blues Berry Jam ont une très belle complicité et ont passé à un autre niveau, il faut les écouter pour le constater, comme un vieux vin ; si nous n'y goûtions pas, nous ne pouvons connaître sa saveur. 

Merci et bravo à Lyne Bernard, Jean-Pierre Fréchette, Jean-Francis Gauvreau, Martin Courtois, Sébastien Boisvert et Étienne Dextraze-Monast qui est, en plus, directeur musical.

Un groupe québécois qui sait garder le BLUES vivant.

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