7BN-Doudou

22 Octobre 2017
Barbara Diab

Entrevue exclusive avec Doudou Boicel

Doudou Boicel
J’ai eu le grand plaisir de rencontrer l’artiste-peintre, écrivain et impresario, Doudou Boicel.

Originaire de Guyane et montréalais d’adoption Doudou Boicel n’a plus besoin de présentation, lui qui est présent sur la scène blues et jazz depuis plusieurs décennies. Il a entre autres ouvert le mythique club le Rising Sun en plus d’organiser le premier Festival de Jazz et Blues à la Place des Arts de Montréal en 1978. Son lien privilégié avec de grands bluesmen lui a permis de développer des liens d’amitié avec eux. C’est d’ailleurs pour leur rendre hommage que M. Boicel a décidé de produire un spectacle intitulé Montreal’s Blues Guitar All-Stars qui aura lieu au Lion D’Or le 26 octobre prochain.

M. Boicel m’a reçu dans son studio où il était très heureux de me parler de son dernier projet blues, un concert en hommage à Willie Dixon, Muddy Waters et John Lee Hooker.

BD : M. Boicel, quel est votre lien avec ces trois grands bluesmen : Willie Dixon, Muddy Waters et John Lee Hooker qui sont photographiés avec vous et qu’on retrouve sur votre affiche de spectacle?
D. Boicel : Je voulais leur rendre hommage car ils ne sont pas que des légendes, mais des amis personnels que j’ai eu la chance de côtoyer pendant plusieurs années lorsqu’ils venaient jouer dans mon club, le Rising Sun.

BD : Avez-vous des anecdotes à propos de ces trois artistes?
D. Boicel : Je pourrais vous en parler pendant des heures! Ils se taquinaient mutuellement et chacun trouvait un immense plaisir à raconter qui était le meilleur musicien et qui était le plus beau. Muddy Waters était un grand farceur qui aimait le champagne en tout temps tandis que les deux autres étaient plutôt sobres.

BD : Êtes-vous nostalgique aujourd’hui en pensant à ces grands disparus?
Je vis encore avec ces gens-là… Quand je pense à eux, je pense à l’harmonie qu’on avait entre nous et je suis fier de la fraternité qui s’est développé avec ces noirs Américains qui étatient toujours heureux de venir jouer à Montréal. C’est donc la raison pour laquelle j’ai décidé de leur rendre hommage en organisant un spectacle avec des grands guitaristes blues montréalais. 

BD : Qu’est-ce que le Blues pour vous?
D. Boicel : Le blues, c’est ma vie. En Guyane après la guerre la vie était difficile. Le blues m’apporte l’espoir et la joie. Le blues a le pouvoir d’exprimer les sentiments et chacun y reconnait sa propre histoire dans le blues. Si j’ai un message à laisser aux musiciens et aux fans de blues : «Gardez le blues en vie !»

BD : Ce concert-hommage est une très belle initiative! Qui seront les musiciens pour cette soirée?
D. Boicel : Il y aura tous les styles de blues du Delta au Chicago… La section rythmique sera assurée par Carl Rufh à la basse et John McColgan à la batterie. Ils accompagneront les guitaristes Deacon George, Pat Loiselle, Roger Mann, Steve Rowe, John McGale, Rick D’Opera et Cécile Doo-Kingue. J’invite tous les montréalais à venir le 26 octobre participer à cette rencontre au Lion D’Or.

BD : C’est un rendez-vous! Merci Doudou Boicel de partager votre passion pour le blues.

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